2013, année noire pour les hôpitaux :près de 4000 suppressions de postes et 900 millions € de déficits

Publié le 10 octobre 2013

2013, année noire pour les hôpitaux :

près de 4000 suppressions de postes et 900 millions € de déficits

120 délégués Force Ouvrière, représentant une centaine d’établissements en difficulté budgétaire, se sont réunis le mardi 24 septembre, au siège de la Fédération FO des personnels des services publics et des services de santé. Ils exigent du Gouvernement la prise en compte de leurs revendications.

Sur la base d’un état de lieu de la situation budgétaire d’une centaine d’établissements, un consensus  s’est imposé : la destruction de l’Hôpital doit cesser !

40 délégués sont intervenus pour illustrer la multiplication des mesures de redressement impactant essentiellement les dépenses de personnels.

 L’enquête réalisée par FO sur un panel de 103 établissements et moins d’une année, établit un déficit dépassant  900 millions € et la suppression de près de 4000 postes.

 Dans tous les hôpitaux, les plans de retour à l’équilibre s’accompagnent de mesures qui remettent en cause les jours RTT, les règles d’avancement, les remplacements (départs et maladie), le non renouvellement des contractuels, la généralisation des 12 heures, les fermetures de services… 

Ces mesures d’économie sont le résultat de la baisse des tarifs décidée dans le cadre de l’enveloppe fermée et limitative de l’ONDAM.

 Une telle politique, qui s’inscrit dans la réduction des dépenses publiques impulsée par les instances Européennes et la règle d’or budgétaire, plonge des centaines d’hôpitaux dans « l’endettement » et le « déficit ».

Les délégués considèrent que la Ministre de la santé et le Gouvernement ont la possibilité d’opérer d’autres choix que ceux fait jusqu’à ce jour.

 C’est pourquoi ils leur lancent un appel solennel : « stop À la destruction des hôpitaux publics ! ».

 A poursuivre cette politique ils porteront la responsabilité de créer les conditions d’un conflit généralisé dans les hôpitaux !

 Déjà, les conflits sociaux se multiplient (Cherbourg, Montauban, La Rochelle, Caen, St Nazaire, Montluçon, Mâcon, etc…). Les personnels, avec leurs syndicats, se mobilisent pour exiger l’arrêt des plans de retour à l’équilibre.

Pour FO, il faut rompre avec cette politique qui étrangle les hôpitaux, casse les personnels et remet en cause droits et statuts.

 Une délégation a remis les cahiers de revendications lors d’une audience

 Ce même jour, une délégation a été reçue durant deux heures au Ministère de la santé par des représentants du Cabinet de la Ministre et de la Direction Générale de l’Organisation des Soins.

 La délégation a remis les cahiers de revendications des personnels de 70 établissements. Les délégués, prenant appuis sur les conflits sociaux qui se multiplient, ont décrit les difficultés et exposé les attentes des hospitaliers.

Avec détermination, ils ont porté l’exigence de stopper la spirale infernale d’une dégradation des conditions de travail, aggravée par la diminution des effectifs et la remise en cause des acquis (jours RTT, avancements à la durée intermédiaire, etc).

La délégation a réaffirmé la nécessité de mettre un coup d’arrêt aux plans de retour à l’équilibre, à la loi HPST, à la T2A ainsi qu’à la politique des enveloppes budgétaires fermées.

 Durant ces deux heures d’entrevue, l’échange a été franc et les délégués sont intervenus sans complaisance. Si nous nous n’avons pas eu de réponses sur la nécessité d’effacer la « dette » des hôpitaux, nos interlocuteurs se sont engagés à faire remonter nos préoccupations à la Ministre de la santé. Nous attendons maintenant les réponses de la Ministre.

 Cette initiative de réunir 120 délégués constitue, pour FO, une première étape dans la préparation du rapport de force pour se faire entendre des pouvoirs publics.

 Le regroupement des secrétaires départementaux de notre fédération FO de mi-octobre analysera la situation et décidera des suites à donner à cette journée.

 Le secrétariat fédéral

Paris, le 25.09.2012